Chenilles processionnaires : les connaitre pour mieux les combattre
Chez les chenilles processionnaires, le printemps marque le début d’impressionnantes « processions » où des centaines de chenilles, collées les unes aux autres, descendent de leurs cocons pour trouver un endroit où s’enfouir sous la terre. Quelques semaines plus tard, elles en ressortiront sous la forme de papillon. Un cycle de reproduction pourra recommencer.
C’est pendant les périodes de printemps que ces chenilles posent le plus de problèmes : en effet leurs milliers de poils sont extrêmement urticants.
Agir au bon moment pour prévenir les proliférations
Mieux vaut prévenir que guérir… Et pour agir au bon moment, il faut comprendre le cycle de vie de ce papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa.
Juin-Août : La période estivale correspond aux périodes de reproduction. Les mâles, qui ne vivent que quelques jours, s’accouplent avec les femelles qui vont aller pondre entre les aiguilles de pins, de préférence des espèces comme le pin noir d’Autriche, le laricio de Corse, la Salzman ou le pin de Monterey, maritime, sylvestre ou d’Alep.
Septembre – Octobre : les œufs éclosent et les premières chenilles apparaissent. Elles commencent à tisser de légers cocons qui leur serviront de protection pour l’hiver.
Novembre – Février : Les chenilles se développent et les cocons forment de grosses boules sur les branches de pins. Elles se nourrissent des aiguilles et peuvent provoquer d’importantes défoliations sur les individus.
Février – Mai : Les chenilles quittent leur cocon et descendent des pins en formant de longues lignes de « processions ». Elles partent à la recherche d’une zone ensoleillées où, dans le sol, à des profondeurs d’environ 20 cm, elles achèveront leur vie à l’état de larve pour se transformer en papillon.
Le meilleur moment pour agir est donc de septembre à février : en effet, il s’agit de détruire les cocons avant que les chenilles ne le quittent. Chez Verdiflor, les agents interviennent avec des nacelles afin de couper les branches atteintes. Les cocons sont ensuite brûlés. Cette technique requiert des équipements de protection afin d’éviter toute brûlure due aux poils urticants.
Les techniques de lutte
Les pièges : Quand les repérages d’automne et d’hiver n’ont pas pu avoir lieu, il faut agir pour éviter que les chenilles n’atteignent le sol. Pour cela, des pièges à chenilles peuvent être installés afin de piéger les chenilles lors de leur descente des pins. Là encore, l’anticipation est de mise : il est préférable de mettre en place ces pièges à l’automne ou en hiver.
Les pièges à phéromone : Ces pièges, qui attirent les mâles en y mettant des phéromones femelles, sont à installer pendant les périodes de vol des mâles, en été.
Lutte biologique : Les mésanges sont de très bonnes alliées pour lutter contre les chenilles dont elles se nourrissent. Il est donc recommandé d’installer des nichoirs à mésange dans les pins.
Mesures écologiques : La santé générale des écosystèmes et la diversité des peuplements d’arbres permettent de contrôler la prolifération des ravageurs. Il est donc envisageable de limiter la plantation de pins dans des espaces fréquentés par le public et favorables à la prolifération de l’espèce.